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Qui comme Ulysse
1 mai 2007

Traineaux, Bingo et Chemises à carreaux [3]

Revenons à quelque chose de plus terre à terre, si j’ose dire, le confort de notre petit refuge. Il n’y a ni eau courante, ni électricité. L’eau doit être attrapée sous la glace du lac. La lumière est assurée par une petite lampe à pétrole assez efficace et on se chauffe au bois. Les toilettes ? Extérieures bien entendu. C’est un petit abri qui donne une vue superbe sur le lac mais bizarrement on y reste pas assis des heures. La faute à la température polaire le soir, peut être à l’absence de magazine le jour.

Il serait encore long de détailler ce séjour, en voici quelques derniers souvenirs comme le couscous du soir. Pour l’accompagner nous allions boire avec passion un peu de vin, oui, mais surtout les paroles de sage québécois d’André l’homme-loup. Il entretient un lien fusionnel avec son lieu de vie mais ses anecdotes personnelles vont de Cuba au Nunavut en passant par les délices du pays basque. La politique, l’indépendance, l’écologie, la chasse, la chanson, tout y passe. Heureux et repus, nous nous couchons.

La nuit n’est troublée à l’extérieur que par quelques hurlements de chiens ou loups on ne sait plus. A l’intérieur du refuge un râle nocturne vient nous rappeler nos origines préhistoriques. Ce temps où l’homme inventa le ronflement pour effrayer les prédateurs et empêcher les attaques nocturnes de la caverne. Je ne dénoncerai pas l’auteur de ces ronflements, il se reconnaitra (indice : il ne s’agit pas d’André non plus). Il se souviendra d’ailleurs que deux chiens ayant passé la nuit dehors furent accueillis dans le refuge au petit matin mais ceux-ci, entendant ces ronflements venus tout droit du temps hostiles des tigres à dents de sabre, préféreraient retourner dans leur trou de neige, finalement pas si inhospitalier que cela.

La journée qui suivit fut bien sûr riche en paysages, en rencontres impromptues avec des arbres et autres démarrages catastrophes. Au retour, Emilien était de nouveau là pour nous aider à ranger le matos. Il a un accent très prononcé le gars. Pour le remercier de son aide, André lui prête un de ses engins pour lui permettre de faire un tour avec ses chiens et sa blonde. Emilien en rit dans sa barbe. Son regard espiègle en dit long. Le traineau à chiens se transforme à son regard en limousine. Ce soir il s’en servira pour emmener au bal sa favorite. Fripon, va.

Nous, après avoir fait nos adieux à André et sa team de champions, non sans une certaine fébrilité, nous regagnons notre belle Taurus dorée. Son comportement racé nous fait supporter le goût du bitume, forcement plus amer. Roule, vole fidèle monture, caresse une dernière fois les courbes de ce troublant Charlevoix. Salut Bingo (foutu bingo), salut Stephen King, range tes moustaches, ta tronçonneuse et tes chemises à carreaux et peut être à bientôt.

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Commentaires
G
sarquoi?
J
nouveau myspace.on se retrouve la bas?je t ai deja envoyé une request.
S
Crapules (c'est bien de vous 2 qu'il s'agit) vous n'êtes plus les bienvenus en France<br /> Crapules, vous profitez du système!<br /> Crapules, la droite décomplexée va vous botter le cul!<br /> vive la france qui se leve tot!<br /> Nicolas S (naboléon)
Qui comme Ulysse
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