Clairon comme un balai

Qui porc-épic, qui lagopèdes, qui orignal (presque vivant), qui festin de homards. Nuit agréable en l’auberge de Gaspé. Petit déjeuner avec vue sur baie, nous faisons connaissance avec Diane et Ronald, les tenanciers qui n’ont rien des Thénardier. Contact chaleureux, les aubergistes québécois ont la fâcheuse tendance d’être très vite attachants. Cependant, tout ne pouvait être parfait…Ce moment ne tarde pas à être pollué par un couple des plus exotiques, venus tout droit de Cassel, cité mystique. Le dépaysement est total.

Pour situer, l’action se déroule le 7 mai 2007. Malgré la grâce gaspésienne, une certaine gueule de bois électorale nous assaille. Le moment était très mal choisi par celui qu’on appellera Jean-Guignolo pour venir percuter notre quiétude. Il coupe la conversation en cours avec gentille Dame Diane et, avec un aplomb assez déconcertant, déballe toute sa grâce. Une grâce que l’on aurait pu naïvement penser confinée aux banquettes poussiéreuses des derniers fan-clubs de Brigitte Bardot ou réservée aux colonnes toujours inspirées du putride Minute. Il est des réveils qui sonnent comme des clairons (comme dirait un certain Julos Beaucarne).

                         Chasseur nazillon,
                         Rien n’est bon dans ce cochon,
                         Arrg, pimpon, pimpon.