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Qui comme Ulysse
11 novembre 2006

La jungle immobiliere

Apres nous être remis de nos émotions récentes et enorgueillis d'avoir échappé aux griffes de Guillermo Lamour, notre quête pouvait se poursuivre.

" Jeune coupl. rech. appart.meubl. chauf. eclair. bien sit...."  Acte 2, scène 1

Première visite : Jean-Georges et le choix cornelien

Rendez-vous à 16h30 rue Laurier près du quartier "Petite Patrie". Nous retournons sur des terres italisantes. Comme pour dire : M. Lamour nous n'avons pas peur de vous.

Au lieu-dit, on croise une connaissance, la titi macrobiotique (voir illustration Dark Side). Sortant de la visite du dit appartement, elle semble intéressée. Une lutte sans merci s'annonce.

On visite enfin un premier appartement, un 3 1/2. Son loyer : $550 plus toutes les charges, aucun meuble. Le propriétaire a l'accent du coin, il n'en a pas pour autant la sympathie. Sa piaule non plus, elle est hideuse, sombre, minuscule.

Le maître des lieux, Jean-Geoges, nous fait comprendre qu’on n’est pas les seuls sur l'affaire, que c'est lui qui fera le choix final, qu'il veut des garanties...

Dans ce cas, une seule chose à dire : Salut Jean-George. Salut l'artiste.

j_georges

Seconde visite : Jean-Alain et Jean-Louis, amis pour la vie

Jean-..., Jean-..., Jean-... A croire que pour pretendre à la provincialité québécoise, la carte d'identité doit contenir au moins un Jean.

La visite s'effectue rue Baludry, appart' un brin sombre, en rez-de-chaussée, mais bien quand même. Il est dans une cour tranquille, relativement spacieux, parquet, briques apparentes, tout équipé  et à loyer modéré. Le hic : libre dans 10 jours minimum.

10 jours quand on est arrivé depuis trois jours, c'est énorme. On décline à moitié.

 

Jean-Alain : le proprio à faciès Charlebuesque

Jean-Louis : l'actuel locataire au regard fou.

Deux personnages qui pourraient faire leur réapparition. On s'accorde 24h pour trouver mieux, et surtout inspecter le quartier, "Ontario Terrassa", juste au sud du Plateau. Le coin semble d'une étrange tranquillité. Seul un dealer au coin d'un jardin pédagogique (sur les plantes médicinales d'ailleurs) nous donne une indication sur la pègre locale.

 

 

 

Troisième visite : Chez Mamou chérie, tu peux l'faire ton party

Vidés par les heures de marches et de prospection, on rentre. Une dernière tentative nous attend cependant au coin des rues Berri et Roy.

Une maison verte, une affichette, une sonnette molle.

On sonne. Hum?

On sonne. C'est éclairé à l'intérieur mais personne ne répond.

N'écoutant que notre courage, on note le numéro de téléphone On cherche une cabine. On la trouve. On compose le numéro A partir de là, tout va très vite. Tout s'emballe. Une femme répond : je suis là. Venez.

Retour devant la maison verte, une mamie ouvre. Le ton est jovial. Les boutades fusent sur notre incapacité à faire sonner une sonnette molle.

La visite démarre. Le sol est également mou, jamais le parquet flottant n'a autant mérité cette appellation. Le studio est assez étroit et vide, complètement vide. Le doute s'installe. Notre interlocuteur l'a bien compris. Tous les arguments sont alors bons pour nous appâter. Après une première salve sans effet, l'argument choc tombe, comme un couperet. Il s'agit là de son dernier atout :

"T'as qu’à acheter des meubles gonflables mon chéri. Tout simplement."

mamou

Les événements qui suivent sont flous, les souvenirs s'emmêlent. Le temps est à son tour devenu mou. Qui es-tu Mamie "Chéri" ? Qu'as-tu fait ? D' vient cette obsession du mou ?

Mou du genou, mou d'la fin. Nous nous envolons, telles des bulles de savon.

La nuit noire est tombée. La loi de la gravité est également de retour. Une bonne nuit et nous y verrons plus clair.

Enfin, Croyait-on…

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